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Comment écrire un Haïku?

Pendant cette période de confinement, Hiroko vous propose une autre forme de méditation et un moyen de vous connecter au moment présent en vous invitant à écrire un haïku! Et sans plus tarder je lui laisse la place!





"Comment allez-vous en ce 3e semaine de confinement ?

Comment vivez-vous ce nouvel style de vie ?

Même si sous cette contrainte, est-ce qu’il serait possible de concevoir ces temps peut-être pas très agréable/confortable comme une opportunité de pouvoir tester une autre mode de vie ?

Personnellement, je souhaite prendre cet événement pour pouvoir revisiter le style de vie et les habitudes et améliorer si cela est possible.

Comme nous ne pouvons pas nous rassembler réellement en groupe pour expérimenter la marche en pleine conscience, je souhaite vous proposer une activité un peu différente que d’habitude.

Une activité créative et qu’on peut faire n’importe où : créer les poèmes courts, pour capturer ce temps unique de l’instant présent par très peu de mots simples.

Il existe au Japon, une forme de poème court qui s’appelle haïku, que vous auriez peut-être déjà entendu.



Un haïku peut être défini par ces 3 règles :

1. Capture d’une image simple dans la vie quotidienne

2. Constitué du 3 vers avec rythme du 5 sons – 7 sons – 5 sons en japonais et

3. Contenant un kigo, mot désignant une saison.

Voici un exemple du grand maître Bashô (1644-1694)

(Haïku original en japonais)

春風に

吹き出し笑ふ 

花も哉

(Phonétique du japonais)

Ha ru ka ze ni (5 sons)

Fu ki da shi wa ra u (7 sons)

Ha na mo ga na (5 sons)

(Traduction)

Ha ru ka ze ni : Au vent du printemps

Fu ki da shi wa ra u : Nous éclatons de rire

Ha na mo ga na : Tiens les fleurs aussi

J’ai essayé de traduire en respectant le rythme en français…

Ici le kigo (mot désignant une saison) est le vent du printemps, la saison suggérée est le printemps.






Traditionnellement, les poèmes courts ont été créés en groupe par les poètes pendant la réunion de création des poèmes, je l’imagine comme une sorte d’atelier créatif de l’improvisation. La création des poèmes était souvent enchaîné, variant selon la forme de poème, de 36 strophes ou même plus (100). Le haïku avec sa forme d’aujourd’hui a été créé pour être le premier poème lu devant tout le monde (on l’appelait hokku) pour être ensuite enchainé par d’autres membre du groupe avec les strophes de même structure sans forcément contenir le mot kigo.

Les haïkus isolés que nous lisons aujourd’hui sont donc les hokkus, et peuvent être une source de la création des autres haïkus.



Je vous invite maintenant à prendre un petit moment pour observer ce qui vient en vous en ce moment, et puis si quelques choses vous est venue, prendre un petit carnet et la traduire en forme de haïku. Il est possible de faire une expérience de l’enchainer, ou bien celui de Bashô ci-dessus aussi…

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