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  • Photo du rédacteurCamille

Araignée du soir



Très beau ciel ce soir sur Montreuil et le bassin parisien (et ailleurs sans doute) mais le plus beau est hors cadre. Un moment de communion.


Nous étions plusieurs à nous être arrêtés pour regarder le soleil disparaître derrière l’horizon, à être collectivement émus par le spectacle donné ce soir, je vais dire benoîtement, par la nature. Je vous rassure j'ai déjà vu le soleil se coucher, hein! Mais ce soir la représentation était exceptionnelle.


Je suis arrivée là, à ce moment là un peu par hasard, rien de prémédité. Certaines personnes semblaient être venues avec un petit apéro ou des couvertures, et d'autres étaient comme moi les mains dans les poches. Des marcheurs s'arrêtaient quelques secondes avant de reprendre leur balade et d'autres restaient sur place plusieurs minutes, j'entendais des personnes chuchoter à leur compagnon de sortie regarde comme c'est beau! Et en effet! Les nuages étaient comme des milliers de plumes roses-orangées posées sur le bleu-gris pâle du ciel et bien que le soleil eût déjà disparu on devinait qu’il voulait irradier encore plus fort et encore plus rouge, comme pour nous donner du rab de sa présence en parent inquiet de nous laisser seuls pour la nuit sans lumière et sans chaleur.


En contrebas de là où nous étions dans le parc des Beaumonts, certains debout, d'autres assis, mon regard suivait une petite chienne qui courrait comme une folle après une balle. Elle dévalait la pente abrupte puis la remontait comme une dératée (malgré l’effort que ça lui demandait) pour la ramener à ses maîtres qui lui jetaient à nouveau. Tout, tout en bas des enfants jouaient dans le crépuscule, des parents discutaient. Arrivé à la ligne des arbres, mon regard rebondit pour aller au-delà du parc et se porter sur l'immensité de la Ville Vivante, Montreuil, Paris et les autres communes aux alentours... mais qu'importe dans l’étendue je trouvais facilement la Tour Eiffel, qui déjà faisait tourner sa lumière de phare.


Puis soudain, pendant quelques instants je me suis sentie unie à tous ces gens que je ne connaissais pas, à partager ce même moment de contemplation, sans chichi, ni révérence, tout simplement comme tant d'autres avant nous ici et ailleurs. Et ma poitrine s’est gonflée d’optimiste. Malgré toute notre modernité, nous étions encore capables d'être si émerveillés par un bête coucher de soleil que nous nous étions tous arrêtés. A l’expire le sentiment de communion était passé, complétement disparu, comme une tension rompue. Et j'ai repris ma route.


Contact: Camille 07 60 26 93 10 I lesrandosdecamille@gmail.com

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